L'incertain

Mais vois-tu, au sud de la France,
L'automne assombrit chaque jour.
Déjà frisquet,l'hiver avance
À grands pas sur ma tour,

Les fagots liés de charmille
Ne suffiront pas je le crains ;
Brûlant ses vers la pauvre fille
Regardera passer les trains

Les yeux brumeux, la peau transie
En rêvant du grand continent
Où tu cueilles la poésie
Dans l'or du soleil au ponant.

Hélène

Comments

[helenedhorizon]

Cher Edgar, je ne sais que répondre à tant de verbe ou le discours est la prose d'une âme soeur qui sait toute chose.

Ne perd pas le Nord Edgar, ta plume roule sur les rails de l'émotion.

Merci à l'ami Lulu qui, décidément, me recommande à de sympathiques lecteurs :)

Amicalités poésiques

[Edgar Dunord]

D'emblée, je me trouve saisi par le sentiment d'incomplétude, par la peur du manque, par cette absence qui augmente à chaque instant, absence qui dure et se prolonge, que l'on souffre et qu'on supporte.

Ah que oui, Hélène, je l'ai lu entre les lignes et ne peux que le constater : ton poème exprime remarquablement les éloignements subis, contraints, répétés, passés, présents et futurs, leurs effets sur les mécanismes de l'âme et l'état qui en résulte. Car je ne connais que trop cette émotion précise ! C'est l'asphyxie de l'âme couplée à l'exil du cœur !



Je termine par cette réflexion, que d'aucun pourrait supposer sibylline mais dont toi peux saisir le sens :

Le plus beau jour du voyage sera celui du retour...



Edgar Dunord (ami et disciple du poète Lulu Berlu) t'adresse ses plus cordiales sympathies.