Coup de foudre

Oh ! Cet orage mémorable !

Oui, quel merveilleux souvenir ;

Trempés nous courions sur le sable

Où le ciel semblait nous bénir.
 

Cachés sous «La grotte du diable»

Contre la pierre du menhir,

Tu voulais, prétexte adorable,

De la foudre me prémunir.
 

Tes bras entourèrent ma taille

Avant que mon corps ne défaille ;

Je frissonnais, mais pas de peur.
 

À chaque éclair dardant la roche

Ton doux regard était plus proche…

D’un seul baiser, tu pris mon cœur.

Hélène

Comments

[helenedhorizon]

Cher Richard,



Si les souvenirs n'existaient pas pour moi aujourd'hui, je serai morte depuis longtemps

car ne pouvoir poser sur ma toile la couleur des images en mots de poésie me serait fatal...bon j'exagère à peine.Tu soulignes la force de l'orage, il est pour moi symbole de vie, géniteur du feu et de la passion.

Merci de ton immersion dans le flot de mes pensées.

Fatiguée, je ne saurais égaler la profondeur de ton commentaire pour y répondre mais sache que j'apprécie énormément l'attention que tu portes généreusement à mes écrits.



Amitié,

Hélène

[Richard Dassault]

Nous avons tous forcément déjà vécu ces moments où le passé ressurgit soudainement, mais là Hélène, j'admire à quel point tu arrives à en restituer toute l'intensité !

Oh voilà bien une poésie qui nous peint ses paysages intérieurs, tout en contrastes, tout en ombres et lumières. Et à ce propos, je tiens à souligner dans la mise en scène le caractère symbolique de l'orage, force à la fois destructrice et régénérante, effrayante et salutaire. Dans ce cas précis, c'est l'amour qui s'annonce tambour battant, ce sont des bienfaits qui arrivent de manière inattendue, dans un lieu sûr, un abri contre les agressions de l'extérieur.

Et bien évidemment que ce le fut... Le coup de foudre ! Lorsque cette bénédiction du ciel te plaça dans les bras protecteurs de ton intrépide ange-gardien.



J'avoue que tu es très douée, Hélène, avec ton écriture légère et descriptive, pour plonger tes lecteurs dans tes plus beaux souvenirs. J'y retrouve là une de tes façons les plus imagées d'échapper à la fuite du temps, un thème souventes fois abordé en poésie mais qui demeure toujours une ô combien intarissable source d'inspiration.



Bien à toi.