Sous ce voile crépusculaire, bat un cœur de femme…

Sous ce voile crépusculaire, bat un cœur de femme…  

Les dunes serpentent sous un vent brûlant

Des larmes de sable sur sa joue meurtrie

Écorchent un peu plus son visage d’enfant

Sous ce grillage, forteresse attitrée pour sa vie

Aucune oreille n’entend au-delà de son désert

Ses cris dans sa gorge étouffés par la terreur

Quand sa mère, ses tantes, à son promis ont offert

Sa petite perle du plaisir, arrachée en atroce douleur

Aucun regard ne la voit perdue au fond des enfers

Des marques bleues sur son corps recroquevillé

Punie d’avoir osé résister au vieux pervers

Qui a pris ses neuf  printemps en son hymen déchiré

Aucune main tendue de  tout ce monde qui prie

Mais quel dieu accepterait cette main du mal

Inondant d’essence la jolie fleur qui a juste un peu souri

A la vue d’un jeune garçon et qui brûle dans un feu infernal ?

Massacrée sous les pierres jetées par ces hommes qui la bannissent

Elle, la victime, battue, torturée, violée, voilée, brûlée, reniée…. !

Ses cris inutiles au néant s’égarent et finissent

Quand ? Dites-moi quand vont  cesser ces atrocités ?

Sous ce voile crépusculaire, battait un cœur de femme.

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