Les lumières vont-elles s’éteindre à l’horizon ?

Les lumières vont-elles s’éteindre à l’horizon ?

Au bord de la falaise à l’aplomb des ravins
Je regarde le vide et je m’interroge…
Vous aurais-je déplu d’un verbe qui déroge
Aux rimes de la plume ivre de vos matins ?


Cette dernière danse aux harpes de l’archer
Dans l’écho de mon jour, sa voix, chant de cigale
En ses cris d’oraison, la douleur infernale
De la pierre immobile aux sources du rocher.


Ce matin quand à l’aube une rose est éclose
Tel un tendre baiser que j’offrais au vélin
Je brodais poésie au toucher de satin
De l’horizon en pleurs sur un bouquet de prose.


Le mur du crépuscule à l’aube des délices
N’a-t-il donc séduit l’amer de votre cœur
Quand la mer ce matin vous criait son ardeur
Au vent d’Iroise fou jouissant des supplices ?


De la fontaine aux yeux, au Styx de ma raison
Des bruines de vie au miel de l’érable
Dans mes rêves de vous, ne fus-je raisonnable ?
Mon ode s’étiole aux lumières d’horizon.




Hélène
Le 18 juin 2012