14 décembre 2013
Hier encore
Hier encore
Je me souviens des jours, des printemps infinis
Où la rime d’alors se faisait chuchotis.
Je garde dans mes yeux la couleur d’une voix
Comme un chant de cigale aux tendres ritournelles,
Le frôler de son corps m’offrait un goût d’airelles,
Son haleine à la mienne y mêlait nos émois.
L’écho résonne encor des baisers d’autrefois.
Il était des promis, comme il est des toujours,
Où nul n’osait briser le pacte des amours.
Son souffle sur ma nuque, ainsi qu’un vent d’autan,
Il suivait de son doigt les cambrures fiévreuses
De ma peau frissonnant sous ses mains langoureuses,
Tel une goutte d’eau dans un mirage blanc.
L’arc de son corps cachait un trésor de sultan.
À l’automne fini, je me souviens des jours
Où chuchotait la rime en un doux plumetis.
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