Suite de "Demain je partirai" (quatrains)

(en décasyllabes rythme 6/4 )

Je t’ai tant attendu, tous ces printemps,
Tous ces étés si longs, tous ces automnes
Et ces hivers si froids et monotones,
J’en ai le cœur langui, l’âme à tous vents.

Je suis partie alors, bon gré, mal gré,
Dans le rêve insensé d’entendre au large
Ta voix ou de te voir sur une barge
Accoster un matin inespéré.

Tout près d’ici, je sais de doux endroits
Où le ciel et la mer, la belle Iroise,
S’unissent à la brune en bleu turquoise ;
Une vielle cabane aux murs peu droits.

La toiture est en paille et les volets
Du vieux bois craquelé d’une carène
Échouée à l’estran. Viens, je t’emmène.
Entends l'écho rouler sur les galets.

Comments

[Yannig]

Hélène, tes décasyllabes qui surgissent en forme d'appels, j'ai envie de dire qu'ils nous prennent par la main et qu'ils nous enseignent ce que cela signifie de voyager poétiquement !

Ta poésie est à l'image de ta "vieille cabane au toit de paille et aux murs peu droits" : un refuge contre l'ennui.



Merci pour ce moment d'évasion hors du temps, hors des sentiers trop bien frayés.



Chaleureuses bibises

[helenedhorizon]

Merci d'être venue faire quelques pas sur mes sentiers poétiques.



Bien à vous Sedna.

[Sedna]

Vos mots très imagés nous transportent dans ce paysage serein où la poésie est reine.