Sur le manoir du poète, l'albatros a pris ses aises
Sur le manoir du poète, l'albatros a pris ses aises
A l’horizon grandiose du Toulinguet
S’élancent les ruines, le Manoir d’un Poète*
Vestiges précieux, mémoire de Camaret
Fidèle au souvenir de son Œuvre d’esthète
Au doux murmure du firmament
Sur les vallons de fougères en fleurs
J’éparpille un bouquet de Sentiments
Pour orner les étoiles de mille cœurs
Fouettée par les vagues de la Mer d’Iroise
La roche impudique offre son ventre aux falaises
Sous le vent du large et sa musique grivoise
L’Albatros, en haut du manoir, a pris ses aises
Sinuant sur la Côte Sauvage
Le sentier crépite sous mes pas
L’ondée offre son doux breuvage
Nectar des bruyères et camélias
Apaisée, rassurée par le bel oiseau blanc
Sur la Pointe de Pen-Hir et son grand prestige
L’âme légère, je chantais pour l’océan
Quand l’Amour vint en mon cœur…Sublime vertige...