En souvenir de nous (Zadjal)

En souvenir de nous

Blotti sous l’oreiller, en souvenir d’alors,

Un baiser de velours contre un rêve s’endort.

Comme un parfum d’été né d’un bouquet de roses

Au profond de la nuit, dès mes paupières closes,

Sur mes lèvres  je sais l’ambre que tu déposes,

En souvenir de nous, ce tendre réconfort.

La sève offre à la fleur la source du poème

Où s’abreuve l’amour dans sa folle bohème ;

Des hier souriants  aux demains du noème,

Le souvenir de nous  sublimera la mort.

Écrire pour conclure en fermant le grand-livre

Sur d’anciennes saisons ? Je note en marge : « à suivre »

Et signe d’un bouquet de tendresses à vivre.

Un baiser de velours contre un rêve s’endort.

Hélène

Comments

[helenedhorizon]

La perfection n'étant pas de ce monde (celui des humains) je tâtonne, je gribouille, je crayonne du mieux possible. La forme est comme un jeu de construction sur lequel on applique des jolies couleurs de fond pour obtenir un ensemble qui sait faire oublier les écrous et les boulons de l'architecture.



Merci de ta visite et de tes mots, toujours appréciés sur cette "plage" bien tranquille :-)



Bises zamicales

[Yannig]

Bon, Hélène, je passe sur la forme et la versification, la recherche de la perfection, tu le sais bien : c'est pour moi un idéal inaccessible ! Mais toi, tu le peux.

En tout état de cause, on ressent cette force imprévisible et précieuse qui entoure et protège ton rêve : c'est le velours d'un baiser.

Un souvenir qu'il fut doux de partager, souvenir d'avoir aimé et d'avoir été aimé, un souvenir qui donne la vie, un souvenir qui ne s'évapore pas le matin dans les brumes d'un rêve.

Douces bibises

[helenedhorizon]

Merci Renaud de citer ces vers magnifique de Lamartine.



Et merci pour votre encourageante appréciation .



Amicalement,

Hélène

[Renaud-]

Hélène

Ce poème est du Romantisme à l'état pur.

Il est d'une délicieuse délicatesse qui témoigne d'une sensibilité exquise.

Il me rappelle ces vers de Lamartine:



"Le livre de la vie est le livre suprême

Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix;

Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois,

Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même;

On voudrait revenir à la page où l'on aime

Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts."



Merci pour ce moment de beauté et de bonheur.



Renaud