Fille de l'air (sonnet marotique)

Fille de l'air

Au-dessus de son front, dignes d’un cardinal

Cinq pétales en chœur louangent sa couronne

Dont la blancheur nacrée à sa tête fleuronne

Tels des flocons de neige au soleil matinal.

Sa beauté mènerait au stade terminal

L’amateur ébaudi par cette fanfaronne

Qui, lasse de son dard, en sa chair éperonne

Sa langue dentelée au nectar virginal.

Son port altier lui donne une allure sereine

Et le galbe fécond de son maintien de reine

Rehausse dans l’excès cet appas indécent.

Sans pudeur, la belle offre au dernier crépuscule

Du gourmet alléché, son intime opercule ;

À ses lèvres d’orchis, un calus rubescent.

Hélène

Qui est-elle ? et qui est ce gourmet ?

Les voici !

Comments

[Sedna]

Je me sens toute petite devant vos mots majestueux.

cassiopee.binhoster.com

[Sedna]

Je me sens toute petite devant vos textes majestueux.

[verslibriste]

Je suis le lecteur émerveillé qui pénètre dans le Jardin enchanté de la Poésie majuscule, j'avance le long de sentiers fleuris d'essences rares et précieuses. Dans l'air parfumé de belle lumière aurorale, je perçois le susurrement des muses inspiratrices de tes vers.



Je ne suis pas mécontent de m'être fourvoyé quant aux devinettes finales ! En fait,

j'avais imaginé, pour elle : le népenthès (après le droséra...) et pour lui : un drosophile !



* des lèvres d’orchis et un calus rubescent : là, tu nous emmène vers les Très Hautes Sphères de la rhétorique.



Chaleureuses pensées