La pomme d'or (quatrains sur deux rimes)
La Pomme d’Or
Il n’est plus bel endroit baigné du bleu des cieux
Où par un clair matin, allant plein d’allégresse,
Le murmure du vent, tout en délicatesse,
Dépose sur ma nuque un souffle merveilleux.
La roseraie en arche offre un tapis soyeux
Que foulent mes pieds nus à me donner l’ivresse
Des senteurs, des couleurs, de tant de joliesse !
Vous avez pris ma main quand j’ai fermé les yeux.
Les arbres de l’allée ont pour bijoux joyeux
D’élégants papillons que ma pomme intéresse
Sitôt l’ai-je croquée. Sur les branches, sans cesse,
Mille oiseaux en concert chantent à qui mieux-mieux.
Ce jardin Parnassien est un éden Monsieur ;
Des fruits que vous cueillez, chaque cœur est tendresse,
Des fleurs que vous m’offrez, les parfums sont caresse.
Faites de moi votre Eve, Ô Prince de ces lieux !
Hélène