Doux matins (prose poétique à médaillon rimé))
Doux matins
Un matin sans toi à mes côtés, c’est comme une rose sans parfum, une rivière sans eau, un zénith sans soleil.
Alors, je m’enfouis sous l’oreiller, dans la rosée de ta peau et le goût sucré de miel du souvenir de tes baisers. Je m’enroule dans les draps tièdes et bouleversés de nos étreintes.
Mon amour, le vent léger, comme un vilain curieux, entre par la fenêtre ouverte et soulève le solfège brûlant des chansons de nos corps, des accords de nos lèvres qui résonnent encore.
Le ciel n’est pas assez grand, pas assez vaste, pour égaler la profondeur de ton regard quand tu plonges dans mes yeux.
Mon seul amant, mon seul aimant, mon seul miroir où je me reconnais, mon seul océan où je me noie, toi qui fais vibrer mon cœur et réchauffe mon corps sous tes doigts de virtuose quand ils pianotent sur ma peau, je t’attends.
Je veux être ton unique amoureuse, ton élue, ta Roxane, ta Clélia, ton Elsa, ton Hélène, celle qui dort au creux de toi, qui ne laissera jamais sa place, celle qui aime au réveil de l’aurore entendre tes « je t’aime » quand mon « je t’aime » embrase ton sourire et que la fièvre du désir au petit matin nous enlace encore, et encore.
Je suis ton irraison
Ta Roxane ou Clélia
À jamais ton élue
Ton Hélène ou Elsa
Celle qui s’endort nue
Dans le creux de tes bras
Du soir jusqu’à l’aurore
Celle dont tu sauras
La braise des encore
Aux fièvres du désir
Dans l’écho des je t’aime
Aux matins du plaisir
Bordés des mots-poème
Où l’amour a raison.
Hélène