Dites lui (Quatrains à rimes embrassées)
Dites-lui
Dites-lui,
Si vous le rencontrez, oh ! combien j’aimerai
Le voir à l’horizon sur le vent, sur la plage,
Sur la mer ou sur l’eau du berceau d’un nuage.
Peu m’importe le temps, dites-lui, j’attendrai.
Qu’il vienne aux nuits d’été, dans mon éden en fleur,
Dès que s’allumeront les feux du crépuscule
Au souffle du suroît, comme un doux préambule,
Je saurai sa présence à l’écho de mon coeur.
À la porte du soir, quand les touffeurs auront
Déposé leur estoc et baissé la lumière,
Je le rafraîchirai de mes doigts en rivière,
Des larmes de mes yeux, mes lèvres sur son front.
Peu m’importe le temps, dites-lui, j’attendrai
Dans mon pays « Là-bas » qu’il trouve le passage
Sous la treille invisible ouverte sur ma page
Où j’avoue, oui, combien je l’aime, et l’aimerai.
Dites-le lui.
Hélène