La statue de cristal
La statue de cristal
Ni de bois, ni de bronze, et moins encor de marbre,
Laissez-moi découvrir votre jardin d’hiver
Où je vous attendrai sous les branches de l’arbre,
Dans l’ombre de Clio, pour entrer dans vos vers
Ne me laissant de bois, et moins encor de marbre.
Au cœur de vos saisons, mi-d’été, mi-d’automne,
Laissez-moi récolter, pour mon jardin secret,
Vos je t’aime d’amour quand la plume chatonne
Les gemmes de vos mots, ces bijoux sans coffret,
Au rythme des saisons, mi-d’été, mi-d’automne.
Mon corps réanimé par vos yeux de poète,
Laissez-moi respirer votre jardin de fleurs
Dont vous me vêtirez, de mes pieds à ma tête,
Jusqu’à ce que ma peau s’irrore de couleurs
Et frissonne au soleil sous vos yeux de poète.
Quand vous satisfera le rose de ma robe,
Laissez-moi vous mener dans mon jardin d’Eden :
Que plus aucun pétale au vent ne se dérobe
Avant que votre lèvre ait cueilli le pollen,
En doux baisers volés, aux roses de ma robe.
Hélène